Laurent Fabius: Je demande un référendum sur l'avenir de Gaz de France

Je suis intervenu aujourd'hui deux fois dans des grands médias nationaux. Ce soir, j'étais sur France 2, invité de l'émission "Question ouverte". Bien entendu, nous avons parlé largement du projet du gouvernement de fusionner Suez et Gaz de France, c'est-à-dire, en fait, de privatiser GDF. Je n'accepte pas ce projet qui compromet la possibilité même de conduire une politique énergétique autonome au service de l'intérêt général. Le gouvernement doit retirer ce projet, ou, s'il a le courage de ses opinions, organiser un référendum. L'article 11 de la Constitution permet au Président de la République d'organiser un tel référendum sur une réforme concernant les services publics.

Autre point de mon intervention: le combat contre Nicolas Sarkozy. Son projet pour la France, c'est "marche ou crève". Moi, je défends le projet d'une France forte et solidaire, forte par la solidarité.

Nous sommes revenus sur le débat actuel sur la carte scolaire. Sur ce point, comme sur d'autres, je ne suis pas d'accord avec Ségolène Royal. Je défends la carte scolaire parce que je suis attaché à l'objectif de laïcité, de mixité sociale et d'égalité par l'école.

Enfin, il faut que tout le monde soit bien conscient que le rassemblement des Socialistes ne peut avoir lieu que sur la base d'un débat. On ne peut pas dire avant de commencer que les sondages ont déjà décidé.

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Le journal "Les Echos" a également publié une interview où je reviens sur ces différents thèmes.
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"Là où M. Sarkozy est le candidat de l’hypercapitalisme financier, je plaide pour une croissance solidaire. Il développe une logique communautariste, je veux, moi, une France laïque et républicaine. Je suis partisan d’une Europe sociale, démocratique, puissante ; lui d’une démarche proaméricaine." En réponse à la question "Qu’est-ce qui vous différencie des autres présidentiables socialistes ?": "Chacun a des talents. Mais l’un porte une ligne plus libérale-centriste, l’autre entretient un certain flou, moi je dis clairement ce que je veux, et que, pour l’emporter, le rassemblement à gauche est indispensable. Le pays fera les choix qu’il souhaite mais je pense qu’on a besoin d’être précis et concret dans les engagements pris car les Français ont aujourd’hui un immense scepticisme."