Lettre ouverte de Michaël Moglia aux militants de Rénover maintenant

Publié le par les Socialistes du Rhône avec Laurent FABIUS

Conseiller régional du Nord-Pas de Calais, Michaël Moglia est Secrétaire général de Rénover, maintenant et membre du conseil national

Le 3 octobre 2006

Mes cher(e)s camarades,

Un peu plus d’un mois après notre assemblée d’été de Fouras et quelques jours avant la tenue de notre conseil d’administration qui se réunira le 6 octobre prochain à Paris, j’ai souhaité, par le biais de cette lettre, vous faire part de mes sentiments sur l’évolution de la situation interne de notre courant.

La motion adoptée à la quasi-unanimité du conseil d’administration était claire, « après le dépôt des candidatures, la proposition d’orientation (concernant la démarche engagée par Arnaud Montebourg à Frangy en direction de la candidature de Ségolène Royal) sera présentée et soumise au vote des assemblées générales départementales qui se prononceront avant le vote des militants du Parti socialiste ».

Compromis acceptable par le plus grand nombre, cette motion prévoyait donc un avenir commun à la simple condition qu’elle soit respectée de tous, elle imposait aux uns et aux autres de renoncer à tout ralliement, à tout soutien en faveur d’un des candidats tant que les militants ne s’étaient pas tous prononcés.

Respectant à la lettre notre engagement, je n’ai plus, depuis, pris de position publique, diffusé de lettre ou d’appel, participé à des échanges sur les blogs, ni apporté mon soutien à aucun autre candidat.

Force est de constater, comme nous étions nombreux à le pressentir, que cette ligne de conduite n’a pas été respectée par tous, que ce texte fût librement interprété.

Quand je déclarais, dans l’édition de L’humanité du 25 août 2006, soit le lendemain même du vote du conseil d’administration que « c’est aux adhérents de trancher une fois que tous les prétendants seront officiellement déclarés », Thierry, en sa qualité de porte-parole du courant, affirmait, quant à lui, « la direction de RM a confirmé le choix d’Arnaud Montebourg ».

Ce même matin, dans son discours de clôture, j’entendis Arnaud déclarer « nous serons des alliés sûrs mais exigeants ». Nous étions donc devenus, le temps d’une courte nuit, des alliés de Ségolène Royal.

J’ai été surpris, comme bon nombre d’entre vous, de découvrir sur notre site internet national, le 30 août, sous la forme d’un publi-reportage, les réponses apportées à quelques questions par Thierry, toujours en sa qualité de porte-parole, dans un article intitulé « Thierry Mandon livre un premier bilan de Fouras 2006 ». On y lit « notre courant ressort de Fouras soudé autour d’une orientation. A nous de bâtir un partenariat fort avec Ségolène Royal pour que nos idées y trouvent leur chemin » ou encore « en proposant de poursuivre avec Ségolène Royal la construction d’une nouvelle donne politique (..) ».

A la relecture de la motion de Fouras, je ne retrouve aucune des affirmations de Thierry.

Si, la démarche d’Arnaud ne devenait celle du courant qu’après le vote des militants lors d’assemblées générales départementales, pourquoi 9 camarades, membres de la direction nationale, siègent-ils au conseil d’animation politique de Ségolène Royal, depuis plusieurs semaines déjà ? Pourquoi retrouve-t-on sur quelques blogs de camarades de Rénover, maintenant des pétitions et autres appels pour soutenir la candidature de leur favorite ? Pourquoi une de nos vice-présidentes est-elle l’animatrice d’un comité local de désirs d’avenir de son département ? Lorsque je suis intervenu en tribune lors de notre assemblée générale, j’ai émis le souhait que ce soit les 750 militants présents qui tranchent notre débat. J’ai, à cette occasion, rappelé nos statuts qui sont, sur ce point, très clairs. Ainsi l’article 6.2 précise que : « l’assemblée générale délibère de l’orientation politique de l’association. Le bureau peut soumettre à l’approbation de l’assemblée des résolutions sur cette matière ».

Ségolène Royal ne rassemblant pas naturellement l’ensemble des camarades de RM, pas plus qu’un autre candidat d’ailleurs, fallait-il prendre le risque d’organiser des divisions dans chacune de nos fédérations ?

Pourtant, la décision fût prise de faire voter en assemblées générales, et malgré les risques d’une telle consultation, une fois cette décision prise, il fallait aller jusqu’au bout de la démarche.

Or, cela parait aujourd’hui impossible, notamment parce qu’à partir du moment, où quelques-uns de nos principaux dirigeants ont déjà fait leur choix en le rendant public, à partir du moment où ils sont déjà en campagne, occupant des responsabilités auprès d’une candidate, ils ont pris un engagement irréversible. Dès lors qu’aucune décision de courant ne leur permettra de revenir en arrière, le vote aujourd’hui a t-il encore un intérêt dans ces conditions ? Compte tenu de ces éléments, ce vote nécessaire, légitime et souverain des adhérents s’est transformé, il y a peu, en simple consultation des assemblées départementales, charge à chaque président d’association, lors du CA, d’en exprimer la « position majoritaire ». (cf. circulaire n°9)

En abandonnant la règle démocratique élémentaire qui veut qu’un homme égale une voix en la remplaçant par une position majoritaire générale, on ne saura jamais ce que la majorité des militants du courant comptait faire. Quel aurait été le résultat après comptabilisation centralisée nationalement de chaque suffrage ? Si nos 72 présidents d’association disposeront chacun d’une voix lors de notre CA, il en sera de même pour les 70 membres de droit. Au nom de qui s’exprimeront-ils ? Qui représenteront-ils sinon eux mêmes ?

La composition même du conseil d’administration laisse penser que c’est à un plébiscite que l’on va assister.

J’ai, durant l’été, défendu l’idée qu’à partir du moment où Arnaud n’était plus candidat, et qu’aucun autre camarade issu de Rénover, maintenant ne l’était, il n’y avait aucune raison de nous ranger tous ensemble derrière une candidature, quelle qu’elle soit.

Ma proposition me semble aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Elle consistait à « laisser les militants choisir individuellement le ou la mieux à même de défendre les couleurs du PS lors des futures élections présidentielles. Cette option m’apparaît comme la plus acceptable par tous, celle qui préserve le plus notre avenir commun au sein de RM. Le calendrier est très serré, quelques semaines seulement nous séparent de la désignation du ou de la candidat(e) derrière lequel ou laquelle nous nous retrouverons tous pour mener bataille. Il me semble possible, durant cette période, de tenir le courant à l’écart de cette mascarade orchestrée par notre Premier secrétaire, qui, si nous n’étions pas vigilants, réussirait une nouvelle fois à diviser les minoritaires. » (lettre du 18/08/06)

Je suis aujourd’hui persuadé d’une chose, si le CA du 6 octobre n’a d’autre but que d’imposer par un vote, pas forcément représentatif de celui qu’aurait exprimé les militants, le choix d’une candidature non issue de notre courant, il signerait l’acte de décès de Rénover, maintenant. Nous serions donc tombés dans le piège de la présidentialisation que nous dénonçons par ailleurs et nous aurions remis en cause l’existence même de notre courant pour un choix ponctuel. Lorsque j’ai fait la proposition du libre choix qui n’a pas été suivie à Fouras, deux arguments m’ont été opposés pour la rejeter : un courant ne peut pas ne pas prendre de position, de plus, l’engagement des responsables sur des options différentes nous affaiblirait.

Certes, mais de toute façon, nous n’aurons pas de position commune, si nous voulons préserver le courant, préserver son unité, au delà d’un désaccord sur une question de personne, il faut accepter que chacun puisse soutenir le candidat de son choix à titre personnel. De plus, la pluralité des positions, exprimées individuellement, affaiblirait moins le courant que sa simple explosion. Chacun sait bien que partout, dans chaque département, les choix sont partagés. Que Ségolène Royal ne s’impose pas naturellement. Notamment parce qu’au delà du choix d’une personne, il y a des différences de taille entre les candidats. Les modèles de société, les options politiques, les visions du parti proposés sont nettement différents. Rarement, ces questions sont abordées. Par contre, combien de fois ai-je entendu que « c’est Ségolène Royal qu’il faut choisir car, au vu des sondages, elle est la seule à pouvoir battre Nicolas Sarkozy ».

Les militants du parti socialiste, encore sonnés par le 21 avril 2002, soumis à la pression incessante des médias, s’apprêteraient, pour éviter de revivre un nouveau cauchemar, à choisir en fonction des seuls sondages. « il faut soutenir celui ou celle qui est le (ou la) mieux placé(e) dans les sondages ». (F. Hollande, AFP 26/09/2006)

Les débats de conviction, les prises de position, y compris les plus dérangeantes, apparaissent marginales. Seules la « popularité » compte et tant pis si le réveil risque d’être difficile. C’est pourtant pendant la campagne électorale, durant les débats et grâce à la défense de propositions réellement de gauche que se situent les éléments de la victoire. Ce que l’on essaie de nous faire croire, c’est qu’à neuf mois des échéances, les jeux seraient faits. Ayons une pensée pour nos nombreux camarades, qui neuf mois avant les élections présidentielles se drapaient des habits de Président de la République. En 1980, Michel Rocard est désigné candidat des sondages, sa « popularité » est très élevée. Il incarne le renouveau, la modernité. François Mitterrand serait battu, laminé par Valéry Giscard d’Estaing qui l’emportera, c’est certain. Le futur Président de la République est crédité d’un retard tel que sa candidature est impensable. Les sondages d’alors ne le donnent qu’à 43% au second tour, soit 14 points d’écart avec le Président sortant. François Mitterrand sera élu en 1981 et brillamment réélu en 1988.

En 1994, le candidat des médias est Edouard Balladur, Premier ministre sortant, il est à 31% dans les sondages, le double de son opposant et futur Président, Jacques Chirac. Chacun connaît le résultat. Plus récemment encore, c’est Lionel Jospin, fier de son bilan, qui est à l’automne 2001, le chouchou des sondages. Pour tous les socialistes, Lionel Jospin, succèdera à Jacques Chirac. Du haut de ses 25% d’intentions de vote, Lionel adapte sa stratégie en fonction des sondages, pensant que le second tour ne sera qu’une promenade de santé. Le résultat est net et sans appel : 16.1%, le PS est derrière le Front national.

Qui peut donc encore sérieusement croire les sondages, et quand bien même, est-ce à un panel de 400 personnes de décider pour les 180 000 adhérents du Parti socialiste ?

Pointés du doigt par la commission nationale des sondages, elle a adressé plusieurs précisions publiées dans l’édition du 26 septembre de Libération dont une d’importance « eu égard à la taille fort réduite du sous-échantillon de sympathisants socialistes, les résultats obtenus doivent être interprétés en tenant compte de la marge d'erreur importante qui les affecte ». Si nous leur accordons tant d’importance, autant fermer le Parti et en laisser les clefs aux sondeurs d’opinion, qui par la même occasion recueilleraient les doléances des français pour en faire un programme politique.

Si nous sommes d’accord pour remettre à leur juste place les enquêtes d’opinion et autres sondages, alors, abordons les questions de fond.

J’ai annoncé, à la veille de Fouras, par honnêteté vis à vis de l’ensemble des camarades du courant, que je ne soutiendrai pas la candidature de Ségolène Royal. Ne me reconnaissant absolument pas dans l’idée qu’elle se fait du fonctionnement de notre parti, j’avais, par ailleurs, été choqué d’un certain nombre de propositions formulées qui ne figurent nullement dans notre projet et de quelques déclarations à l’emporte-pièce. Que ce soit sur l’économie et l’emploi : « reconstruire la valeur travail », « personne ne devrait être payé à ne rien faire », sur la sécurité, contraignant les parents à « faire des stages dans l’école des parents au premier acte d’incivilité de leur enfant en primaire » ; en passant par les « perturbateurs » qui seraient placés « d’office dans des internats relais », elle propose également le placement « d’office dans un service à encadrement militaire à vocation humanitaire ou pour apprendre un métier » et ce « pour les jeunes de plus de 16 ans dès le premier acte de délinquance ». Sa proposition concernant la création de « deuxièmes postes d’enseignant » dans les classes difficiles est louable à ceci près qu’ils auraient pour mission de veiller aux problèmes « d’indiscipline ». Si nous avons toujours souhaité la création de ce deuxième poste, il s’agissait pour nous d’assister davantage les élèves en difficulté notamment par un soutien scolaire et l’aide aux devoirs. C’est certainement ses propositions en matière d’immigration qui sont les plus choquantes, voulant mettre en regard « les autorisations de séjour et les besoins des entreprises, mission qui incomberait aux préfets ». Souhaitant la création d’un « visa saisonnier régulier » pour les travailleurs saisonniers, sur le modèle du système créé par la loi Sarkozy II. Si elle propose d’« accroître l’aide au développement des pays pauvres en leur apprenant notamment à utiliser l’énergie solaire », elle propose surtout de « reconduire systématiquement hors de France, à leur sortie de prison, les délinquants dangereux » ( ! ! !)

J’ai su, très vite, au regard de ce que sont mes convictions, que je ne pourrai défendre sa candidature à la candidature.

Ces déclarations depuis, notamment sur la carte scolaire et ses réticences à avancer sur les questions de société (mariage homosexuel et dépénalisation des drogues douces) me confortent dans cette décision. Refusant de soutenir Ségolène Royal, je ne m’étais pas pour autant engagé derrière une quelconque candidature, étant d’ailleurs le dernier responsable national à ne pas l’avoir fait. Puisque la motion de Fouras n’a pas été respectée et donc n’a plus de valeur, que de fait, les votes dans les AG apparaissent obsolètes, que les principaux animateurs de notre courant se sont engagés, soit sur leur blog soit par des déclarations publiques, soit en participant à des réunions de désirs d’avenir, j’ai décidé, ce jour, une fois connu l’ensemble des candidatures, de prendre position.

J’ai concrétisé, ce matin même, mon soutien en apportant, comme membre du conseil national, ma signature à Laurent Fabius.

Ce choix a été guidé d’abord et avant tout, par des raisons de fond puisque bien entendu, c’est sur ce critère que chacun se détermine. Sans aucune stratégie de contournement du parti, ses propositions qui ne sont jamais en contradiction avec celles du projet, seul texte qui nous engage tous, me semblent l’enrichir et l’ancrer davantage à gauche :

• Augmentation immédiate du SMIC de 100 euros,

• Régimes sociaux et fiscaux réservés aux stock-options supprimés.

• Dans les communes ne respectant pas le minimum prévu de 20% de logements sociaux, l’Etat – autrement dit, le Préfet- se substituera d’office aux maires défaillants pour la réalisation de ces logements.

• Une loi programme fixera sur 5 ans les objectifs à atteindre concernant notamment les économies d’énergie, les énergies renouvelables, la préservation de l’eau et le développement des transports collectifs.

• EDF retrouvera un statut 100% public

• L’expérimentation des OGM de plein champ sera interdite.

• Le numéro 2 du Gouvernement sera chargé en tant que ministre d’Etat ou vice-premier ministre du développement durable.

• Les jeunes qui le souhaitent pourront bénéficier d’un encadrement périscolaire public après la classe.

• Priorité accordée à la recherche.

• Révision de la constitution soumise à référendum dès septembre 2007.

• Une charte sur la laïcité sera adossée à la constitution.

Je m’étonne que les camarades qui ont fait le choix de Ségolène Royal fassent si peu de cas de la question européenne, les enseignements à tirer du 29 mai ne sont plus jamais évoqués alors que la quasi-totalité de nos militants a voté non, que beaucoup ont fait campagne. Nous n’aurions pas d’autre solution aujourd’hui que de soutenir une candidate qui a activement défendu le oui en manifestant durant la campagne son mépris des partisans du non. Certes, il faut tourner la page du oui et du non mais pourquoi ce rassemblement se ferait-il toujours au détriment du non choisi par 55% des français ? Le rassemblement à gauche ne sera t-il pas plus facile à opérer autour d’un candidat qui ne se sera pas trouvé en décalage avec deux tiers de son électorat ?

Alors certes à la différence de Ségolène Royal, c’est un homme, certes il a 7 ans de plus…certes, il a le défaut d’avoir plusieurs expériences ministérielles, il aurait même été Premier ministre, mais au vu des déclarations et des propositions de l’un et de l’autre, qui se rapproche le plus de nos textes?

Dans chacune de nos motions, dans celle de Dijon comme dans celle du Mans, nous reprochions au parti son incapacité à analyser la défaite, la cécité de Lionel Jospin, l’autisme parfois teinté de cynisme de la plupart de nos anciens ministres. Alors que ce dernier a, à peine entamé, cet été à la Rochelle, un début d’aggiornamento, je constate que seul Laurent Fabius a, à ce jour, dressé un bilan complet de nos échecs comme de nos réussites au Gouvernement.

Il a opéré une réorientation politique et l’a réaffirmé ce samedi 30 septembre à Cuincy dans le Nord : « si j’ai changé ? Oui, je l’assume complètement, les choses ont changé, d’abord parce qu’on a gouverné et que j’ai gouverné ». « Les valeurs du socialisme n’ont pas varié d’un iota (…) mais sur les propositions concrètes, il est vrai que les choses ont changé pour moi ». On me rétorquera, à bout d’argument, qu’il n’est pas sincère. J’avoue ne pas comprendre ceux qui, parmi mes camarades, réclament à corps et à cris, un « droit d’inventaire » tout en jugeant insincère le seul qui s’est livré à l’exercice.

C’est également sur la base de cette analyse, qu’il déclara, le même jour, « tout cela fait qu’honnêtement, je dis aujourd’hui que si le pays doit être redressé, ce doit être par la gauche, que si la gauche veut gagner, ce ne peut être que sur des positions clairement de gauche ».

Il y a bien là deux stratégies, l’une consistant à formuler des propositions sur la base des « témoignages de citoyens, meilleurs experts de ce qu’ils vivent » quitte à renier certaines de nos valeurs et l’autre qui consiste, sans remettre en cause ce que nous sommes, à indiquer le chemin, proposer un modèle de société. La deuxième stratégie nous a permis en 1981, par exemple, d’abolir la peine de mort, ce que les citoyens experts refuseraient certainement aujourd’hui. Bien sûr, les citoyens ont leur mot à dire sur ce qui les concerne directement. Pourtant, chacun dans sa singularité, son expérience, son égoïsme aussi parfois, ne peut prétendre incarner l’intérêt général. Pourquoi alors élire des hommes politiques s’il ne s’agit que de valider ce que pense la majorité ?

Beaucoup ont décidé de soutenir Ségolène Royal, d’autres, tout aussi nombreux ont fait le choix de Laurent Fabius, certains même celui de Dominique Strauss Kahn. Ces deux derniers choix ne signifient pas, pour ceux qui les ont fait, une quelconque trahison ou autre infidélité à Arnaud. Faut-il ici se justifier de notre degré de fidélité ? Aurais-je encore des preuves à fournir ?

Au vu de ce qu’il est, de ce qu’il a fait et de ce que nous avons traversé, au nom aussi de l’amitié que nous lui portons, nous sommes tous convaincus que c’est autour d’Arnaud, au sein de Rénover, maintenant, qu’il nous faut continuer à militer.

Arnaud a une grande responsabilité. A lui seul revient de décider de l’avenir de notre courant. Vendredi, il n’y aura que deux options. Soit, RM est officiellement étiqueté Ségolène Royal, tolérant juste à ceux qui feraient un autre choix, la possibilité de le concrétiser dans le secret de l’isoloir, soit il acte que RM, n’ayant pas de candidat issu de ses rangs, ne prend pas de position, en tant que courant, et laisse le libre choix, le temps de quelques semaines, à ses militants.

Chacun ayant bien compris que s’il choisissait la première option, il conduirait vers la sortie bon nombre de militants, d’animateurs nationaux et départementaux. Quelques camarades, tentés par les soustractions, balaient d’un revers de la main cette hypothèse, refusant de voir la situation dans laquelle se trouve notre courant.

En ce qui me concerne, j’ai confiance en la capacité d’Arnaud d’additionner les forces.

Publié dans Parti Socialiste

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